Tout, j’accepte tout (Job 2,1-10)

2024-05-02

Il est dérangeant de voir ainsi Dieu et Satan papoter comme autour d’un café pour décider du sort de Job. Et comment comprendre que Dieu consente à livrer son enfant à l’ennemi? Dieu n’est-il pas ce Père qui nous protège et nous délivre du mal? La réaction de la femme de Job est humaine: pour elle, c’est Dieu qui envoie, délibérément, ce malheur sur Job. Dieu n’est plus un ami, il est devenu un ennemi: «Maudis donc Dieu et meurs!» Mais décidément, Job ne mange pas de ce pain-là. Rien ne semble le détourner de la fidélité absolue qu’il a envers Dieu. Il ne questionne pas les événements, il les accepte. Il ne se révolte pas contre le mal et la souffrance, il les accepte et les domine. Il ne cherche pas à accuser Dieu, mais il continue à placer en lui sa confiance. Dans la prospérité comme dans la souffrance, Dieu est son Dieu à qui il rend la louange et la gloire. Combien connaissons-nous de personnes qui nous ont dit «je suis fâché avec Dieu, car il m’a oublié», ou «je n’arrive plus à croire en Dieu, car je ne peux pas accepter qu’il laisse tout ce mal se faire, qu’il permette tant de souffrance.» Face à cette question du mal, Job nous propose de ne pas tout de suite chercher de réponse ni d’explication. Il y a l’inexplicable. Il nous faut savoir l’accueillir dans la foi, dans l’espérance et l’amour, malgré tout.

Linda Sibuet

Prière:  

Seigneur, tes pensées ne sont pas mes pensées. Bien des choses inexplicables me dépassent. Je te demande ton Esprit saint pour m’aider à accepter tout et à vaincre le mal par le bien.